5e festival international de films musicaux

Les habitués le connaissent maintenant depuis cinq ans sous le sobriquet de F.A.M.E, en référence à la comédie musicale éponyme d’Alan Parker sortie en 1980. Et en effet, il est bien question de films et de musique durant ce festival de cinq jours qui pose ses valises à La Gaîté Lyrique. Avant-premières françaises et mondiales, films inédits, concerts ou conférences, cette cinquième édition s’annonce riche en bonnes surprises.

Le cadre ? Une institution culturelle parisienne “au croisement des arts, des technologies, de la recherche et des enjeux de société”. Imaginez ce joyeux tohu-bohu vibrer à la cadence de 24 images par seconde, au rythme d’une bande-son frénétique. Et bien c’est à peu près ça le Festival International des Films Musicaux. Ses programmateurs entendent faire découvrir au public des styles, des artistes aussi divers que variés en fonction de leurs époques. Le point commun aux créateurs sélectionnés ? Chacun à sa façon raconte une histoire. Car il ne s’agit que de cela depuis 2014 : donner à voir des récits des musiques par le médium cinématographique. Aussi le festival est-il devenu au fil de ses éditions un miroir, ou plutôt une chambre de résonance, pour les mutations sonores, les révolutions sociétales et technologiques de son époque.

Cette année, les organisateurs se mettent à l’heure du #metoo en mettant à l’honneur des personnages féminins. Films et documentaires seront ainsi consacrés à la chanteuse et guitariste folk Karen Dalton, au groupe de punk américain L7 et aux strip-teaseuses du club Shakedown. C’est également la très controversée M.I.A qui devrait faire parler d’elle dans le film sulfureux consacrée à sa vie intime. En parallèle, le F.A.M.E 2019 continue d’explorer de nouveaux horizons musicaux comme à son habitude, entre Jamaïque et Éthiopie, voguing et high-energy. Un documentaire reviendra sur l’histoire du metal nordique (si, si !) pendant que le portrait crépusculaire de Daniel Darc vous tirera des larmes. A ces huits films en compétitions s’ajoutent trois performances live, deux rencontres, un programme dédié aux enfants, des DJs sets, une chambre sonore pour plonger dans les bandes-originales des films et un média pour s’immiscer dans le off. Trois prix attendent les artistes au terme de ces cinq jours : le grand prix F.A.M.E, celui des étudiants et celui du public. Losers ou visionnaires, pionniers ou sorciers, cette cinquième édition devrait annoncer des jours heureux pour l’avenir musical.